L'Appel [ARC I]

▲ ▲ Date d'inscription : 08/01/2013 Messages : 129 ID card : Prout

Sol presque effacé par la foule, soleil brillant, ciel azur. Voilà qui rehausse les couleurs d’une journée somme toute assez morne. Pour fêter le retour de l’Eseïdhit, la cour du palais est grande ouverte aux habitants. Scellées, rigoureusement surveillées par les Gardes du Palais, les portes qui mènent à l’intérieur semblent narguer des invités plus hétéroclites que jamais.

Ils se dispersent dans la cour, beaucoup partent déjà, après avoir lorgné le palais, mangé et bu un peu juste pour faire acte de présence. Le moral n’est pas au beau fixe, la méfiance est toujours de Mise, à Lacryheas, surtout quand le Conseil et le Prince sont évoqués.

On peut les apercevoir dans la foule, s’amenuisant chaque minute qui passe. Quand la nuit tombe, on peut à peiner dénombrer une cinquantaine de personnes, en grande conversation, confortablement installées sous les tentes dressées pour l’occasion ou flânant simplement aux abords de la ville.

Au loin, le cri aigu d’un Syreacus se fait entendre, presque indiscernable. A la lumière vacillante des ilions, l’observateur averti pourrait voir que quelque chose va arriver.

HJ : Vos personnages sont tous invités, en théorie, à cette grande fête. Chapiteaux, fontaines dressées pour l’occasion, jeux pour les enfants et boissons et nourriture pour les adultes, c’est un environnement qui se veut chaleureux. Comme beaucoup sont partis, ils sont maintenant relativement réduits et vous jouerez les scènes suivantes.

Vous répondrez au début selon l’ordre de votre choix et, ensuite, les prochains tours respecteront cet ordre. Vous aurez 2 jours pour répondre au sujet, passé ce délai, votre tour sera passé et un PNJ mettra, au besoin, vos actions en jeu.

Soyez cohérent, n’en faites pas trop ! Répondez en DIX LIGNES. Et si je peux vous donner un conseil, ne laissez pas vos personnages entièrement démunis. Bon jeu ♥

C'est en fin d'après-midi que Jenova se rendit au palais, à contre-coeur cependant, peu désireux de croiser le chemin de certaines personnes. Mais devant l'insistance presque étouffante de ses deux cadets, il dût se résigner à les accompagner. Si fête royale rimait avec détente et amusement, l'artisan préférait tout de même rester sur le qui-vive. Bien souvent, ce genre d'évènement était également synonyme de danger. Cette même prudence le poussa à faire rentrer ses deux frangins à la maison dès que la nuit commençait à tomber, alors qu'il était lui-même retenu par un éventuel client qui n'avait pas l'air de vouloir le laisser partir de si tôt. « Parlons business » lui avait-il soufflé. La soirée promettait d'être longue.

Elle continue de se plaindre: "Pourquoi est-ce que tu prends toujours tes armes? Une journée tranquille c'est trop demander? Sa voix éraillée monte et descend en une mélodie parsemée de fausses notes. Njall aime terriblement cette voix d'habitude, pourtant il prend soin de l'ignorer comme jamais auparavant. Vexée, le visage de la jeune femme se tord, elle tape du pied et commence à s'éloigner. Il la regarde simplement disparaître sur le ciel vermeille, irrité, et croque rageusement quelques friandises. L'ambiance qui s'installe avec la nuit lui fait serrer les dents, alors que la pseudo-bonne humeur de la journée n'avait déjà pas réussi à l'atteindre pleinement. Bizarrement, il pense encore pouvoir se divertir et rentrer satisfait. Peut-être.

Les ombres de l'Histoire

Les clameurs festives et chaleureuses émanant de la cours venaient s’abattre bruyamment contre ses carreaux, à la manière d’une désagréable pluie de grêlons. Postée à la fenêtre de son bureau officieux —modeste pièce inutilisée du palais, arbitrairement annexée pour ses besoins — Lucius regardait d’un œil mauvais la petite réjouissance organisée au frais du royaume. Excès. Gaspillage. Populisme. Etait-il réellement nécessaire de fêter la moindre petite floraison ? Le retour de l’Eseïdhit était une chose, l’étalage superflu d’argent en était une autre. Sur ces bonnes pensées, elle se rassit à son bureau et, l’esprit obsédé par la montagne de dossiers qui lui faisait face, ne quitta pas son siège avant la tombée de la nuit. Lorsqu’elle apposa avec soulagement un dernier sceau, elle leva enfin la tête, apercevant la douce lumière des ilions qui léchait les vitres du palais en une émanation blanchâtre, presque fantomatique. Ce fut au moment de cette contemplation muette, que le creux de son ventre décida de se manifester en un gargouillement sonore, presque douloureux. Retranchée sur elle-même, à la manière d’un animal pris au piège, elle se résigna, malgré elle, à prendre part aux festivités. En descendant les escaliers, elle s’était promise de rester discrète et de repartir aussitôt repue. Conformément au plan.

piquante •••

Conformément aux consignes, comme chaque année et comme tous les gardes, tu te tenais debout, les mains collées le long du corps depuis maintenant bien trop longtemps -tu pouvais sentir la raideur de ta colonne vertébrale qui ne prenait appui que sur du vide du vide du vide. Beaucoup étaient déjà partis, nombre allaient encore s'éclipser dans les minutes à venir -et tu espérais, silencieusement, que tout ça allait se terminer le plus vite possible, ô naïf. Tu avais faim soif besoin de sommeil surtout besoin d'arrêter de faire la statue ; mais ton sens du devoir te faisait garder un oeil attentif -fatigué, certes, mais pas moins attentif. Les étalages s'étaient déjà bien vidés, mais ce qu'il restait te tentait toujours. Oh, Tantale devait avoir la vie bien dure.

Etonnant qu'une femme comme elle soit invitée à un tel festin. Cependant, Tym se sentait honorée et y voyait surtout une belle opportunité d'enfin détrousser notre cher roi. La jeune femme, vêtue de ses beaux atouts, restait bien droite sur ses talons, sa robe noire pailletée et fendue de mi-cuisse jusqu'en bas laissait voir un porte jarretelle judicieusement placé. Elle suivait des yeux son hôte, Jenova, regardant les gens autours d'elle, tous sens aux aguets. C'est lorsqu'elle commençait discrètement à s'éloigner du groupe qu'elle entendit un bruit, un cris. Ses yeux fixèrent l'endroit supposé être l'origine de ce son mais rien. Enfin, ses tripes lui criaient que quelque chose allait se produire. Tym s'approcha alors de son ami et lui poka l'épaule, le visage inquiet. Ca pue. Pensa-t-elle.

Light in the dark

À l'abri de la foule, à l'abri de ces festivités à la fois bruyante et entraînante, tu les regardais de loin, de haut depuis une fenêtre du palais, attendant le bon moment pour entrer en scène, pour te submerger dans cette masse, dans ce torrent. Tu sentais l'exaltation de la foule s'abattre sur les murs du palais, tu les entendais au loin s'épanouir dans ce jardin festif. Finalement tu te jetas à l'eau comme un nouveau né. Tu te lançais dans cette foule qui t'acclamait. La nuit tombait, et épuisé par ce tumulte tu voulais te poser, sentir le vent frais se déposer sur ta peau, sur tes cheveux. Puis tu l'as vu, presque affamé semblait-il. D'un sourire malicieux, tu te décidas de t'asseoir à ses côtés. — Et bien ma chère, je ne vous ai pas vu en cette journée. Vous n'appréciez pas ces festivités?

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