QUALITÉS ----------o1 ----------o2 ----------o3 ----------o4 ----------o5 ----------o6

DÉFAUTS ----------o1 ----------o2 ----------o3 ----------o4 ----------o5 ----------o6

▲ Nom ; Caentaurus ▲ Prénoms; Reia Swantene ▲ Âge; vingt ans ▲ Profession; Guide (Conseil) ▲ Résidence; Au Palais Royal, à Sidheim. Mais elle n'y reste que trop peu, principalement et presque uniquement quand le Prince la convoque. Le reste du temps elle parcourt le pays, prenant repos dans les Temples. ▲ Ordre; Or ▲ Lieu de Naissance; Nethjea ▲ Informations Complémentaires; blablabla

feat. Irisviel von Einzbern - Fate/Zero

et même si tout s'effondre
Quant à ma succession, je ne saurais que réitérer la proposition que je vous ai faite. Cette petite est un don de Pyrhas. Elle tend la main aux esprits égarés et ceux-ci retrouvent le droit chemin. De sa bouche n'émane que douceur et vérité, et rien que l'écouter suffit pour vouloir l'imiter. Elle sera la solution au mal qui ronge ce pays, je vous l'assure. Alors écoutez mon conseil et prenez-la dans votre Conseil, laissez-la guider Lacryheas jusqu'à la paix et la sérénité, jusqu'à la Porte de la Vérité. Elle n'a que dix-neuf ans, cela peut poser problème, mais n'avez-vous pas pris à vos côtés des jeunes à peine plus âgés qu'elle ? Ayez confiance en mon jugement, ne vous ai-je pas servi toute ma vie de la meilleure manière qu'il soit ? Mes dernières pensées quand Pyrhas me ramènera auprès de lui seront pour vous ainsi que pour elle, puissent vos vies respectives vous mener à lui, bien que dans le cas de la petite je n'en doute aucunement.





XXX est mort. Ses dernières pensées furent bel et bien pour cette jeune fille en qui il plaçait tant d'espoir. Elle n'avait pourtant jamais cherché à s'élever autant, elle qui n'était partie de rien. Sa famille était de l'Ordre de Fer, lui simple marchant de tissu et elle modeste couturière. Ils n'avaient pas une grande maison, ils n'avaient rien d'une famille aisée, mais ils étaient heureux, ou du moins ils auraient pu l'être. Ils auraient dû l'être. Mais alors qu'elle n'avait que douze ans, sa mère est devenue oisive, frivole. Elle mentait pour côtoyer des personnes de classes sociales plus hautes, elle se parait de bijoux qu'elle avait acheté sur le marché noir et elle revêtait une robe qu'elle avait cousu en volant du tissu dans la boutique. Reia voyait tout ça, et ne le supportait pas. Elle a toujours aimé la Vérité Reia, déjà petite elle dénonçait quiconque faisait quelque chose d'un tant soi peu mauvais. Elle voulait que tout le monde soit honnête et ne comprenait pas comment on pouvait supporter de mentir. Alors elle a tout raconté à son père, et la crise a commencé. Rien n'allait plus, ils se disputaient tout le temps.

Reia approchait des seize ans et elle ne voulait qu'une chose : partir. Mais elle ne savait pas quoi faire, elle n'avait pas de talent particulier, si ce n'est son extrême gentillesse et son empathie qui rendait tant heureux les gens qui la côtoyaient. Elle n'a toujours rêvé que d'une chose, Reia, c'est de comprendre les humains. Et c'est surement son don naturel pour cela qui lui a ouvert les portes du clergé. Son père l'y a envoyée car il comprenait que la situation lui était intenable. C'était une bonne fille, les Prêtres sauraient quoi en faire. Il n'aurait pu faire meilleur choix pour elle. Elle fut mise au service d'un Prêtre qui devint à peine quelques mois plus tard Haut Prêtre à Valea. Entiché de la bonté de son Apprentie, il l'emmena avec elle et lui présenta du beau monde. Elle rencontra entre autres le Guide, qui décela en elle l'avenir de Lacryheas. Alors sur ses conseils, à seulement 17 ans, elle commença sa formation. Elle y découvrit un monde qu'elle ne soupçonnait pas, et montra un don certain pour déceler mensonge et corruption.

Durant son voyage, elle développa une foi qu'elle n'avait jamais autant ressenti. Comme beaucoup, presque tous, elle avait prié Pyrhas, lui avait sacrifié de la viande et l'avait supplié de lui montrer la bonne voie à prendre. Mais au contact de ce monde si différent d'elle, elle lui sacrifia sa vie et lui jura son éternel dévouement. Elle guiderait pour lui les hommes vers la Porte de la Vérité. Quelques mois après son retour, à peine une semaine après l'anniversaire de ses dix-neuf ans, le Haut Prêtre qu'elle servait mourut, et elle le remplaça, poussée par le Guide qui commençait déjà à parler d'elle au Prince comme sa successeure. Il mourut à son tour il y a quelques mois, et elle devint la nouvelle Guide du pays.

Tout le monde s'accorde à dire qu'elle remplit très bien son rôle et que, bien qu'elle n'ait pas changé la situation de Lacryheas comme le suggérait son prédécesseur, elle est un atout pour l'Etat. Quiconque la rencontre tombe sous le charme de sa gentillesse et de sa douceur. Elle n'essaye pas de changer les gens en se montrant supérieure et parfaite, mais elle essaye de les comprendre et de les aider. C'est dans sa nature après tout, et tout le monde l'a bien compris. Alors on essaye de s'en faire une alliée, de la mettre dans son camp, de la dominer. Peut-être est-ce ce qui l'a fait changer.

Elle ne supporte pas les autres membres du Conseil, et tous ces nobles qui se pensent supérieurs à tous. Elle ne se sent elle même qu'en présence du peuple, à aider qui elle peut. C'est la seule chose qu'elle apprécie dans sa fonction, mais on ne lui a jamais demandé son avis. Elle hait ce monde qui lui a tout imposé. Qui a essayé un jour de la comprendre, elle ? Qui s'est demandé si elle ne rêverait pas d'une autre vie ? Oui, elle aime la Vérité, oui, elle est honnête et généreuse. Mais elle ne voulait pas de tout ça. Elle rêvait d'être heureuse, d'avoir une famille, des amis. Elle rêvait d'une vie normale, pas de richesse ni de pouvoir, juste de simplicité et de joie. Sa mère, puis son père lui ont arraché son futur des mains pour le modeler selon leurs souhaits. Elle sait, au fond, que son père, puis le Haut Prêtre qu'elle a servi, puis l'ancien Guide, elle sait que tous ceux là ne voulaient que son bonheur, ainsi que celui du peuple. Mais tout ça, c'est pas elle.

Alors devant la Cour et le Conseil, elle montre sa haine et sa supériorité. Car oui, elle se sent supérieure à eux. Elle qui est si humble avec les pauvres, elle se sait aimée du peuple, contrairement aux autres. Elle sait qu'elle s'en sortira quoi qu'il arrive, alors qu'eux vont se faire bouffer peu à peu par leur sort. Elle sera heureuse, ils ne seront rien. Seul le Prince sort un peu de sa haine générale. Elle n'a jamais pu le cerner. Même le nouveau Conseil, ils lui semblent... Différents. Mais elle ne peut se démarquer de la vision de l'ancien Conseil, de ces gens imbus d'eux-mêmes qui voulaient dominer le monde sans même essayer de le comprendre. Même XXX n'avait pas un poil de modestie malgré sa soumission à Pyrhas. Alors eux qui sortent toujours entourés d'une garde complète de Chevaliers, elle les nargue en secret en refusant la compagnie de plus de deux Templiers durant ses expéditions, c'est à dire tout le temps. Bien sur, le beau monde n'est pas au courant de ça, mais si le Gardien l'apprenait il en serait fou, et elle adore cette idée. Et puisqu'ils la prennent pour une poupée de porcelaine incapable de se défendre, elle refuse de mettre le pied dans une calèche et préfère faire ses voyages à dos de Kahazar, comme ses Templiers.

Ne reste que les moments où elle est seule, au Palais, dans sa chambre, rentrée de sa dernière expédition. Les moments les pires d'entre tous. Là, elle se laisse aller à sa tristesse. Là, elle pleure ses rêves détruits et sa vie vécue. Là, elle maudit ce monde qui l'a rendue malheureuse. Là, elle prie Pyrhas pour qu'il lui montre une voie plus sure, une voie remplie de lumière et de joie. Souvent, elle trouve le lendemain une nouvelle destination, emmène avec elle deux Templiers avec qui elle a envie de partager ce voyage-ci, et au bout du chemin elle trouve du bonheur dans la rencontre avec ce peuple qu'elle aime tant, dans l'aide de ces personnes qui en ont tant besoin, dans les sourires qu'ils esquissent quand ils la voient arriver, droite, ses longs cheveux blancs flottant derrière elle. Elle sourit à son tour. Elle se ressource avec l'amour de tout ce qu'il lui reste dans ce monde.